RAPPORT DE LA JOURNEE DE RESTITUTION DES MATERIELS DE PLAIDOYER AUX DROITS DE L’ENFANT DANS LA COMMUNE DE KASA-VUBU
Le 19ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant a été célébré dans différentes Communes de la Ville province de Kinshasa en (RDC). Cette célébration sous le thème «les violences faites à l’enfant » a donné lieu à une restitution d’activités qui ont permis aux enfants dans la majorité des cas de plaider pour l’amélioration de la situation de certains de leurs droits encore bafoués. Ces activités ont été par le Service municipal de Genre, Famille et Enfant, dirigé par Madame MPALA Marguerite, sous le patronage de Madame le Bourgmestre Bébé MBUYI META.
Il a été signalé la collaboration et la présence des Associations dont les ONG « Mouvement Relais pour les Nations Unies (MRNU ) », « MOJE », « Croix-Rouge/Kasa-vubu », ainsi que du Service de la Jeunesse de la Commune de Kasa-vubu.
Il était 14h00’ lorsque, devant soixante (60) participants, Madame le Bourgmestre, a indiqué que la célébration de cette journée intervient dans un contexte de restitution des matériels de plaidoyer aux droits des enfants, en vue de pérenniser leur participation dans la promotion de leurs droits. Ce qui signifie qu’une représentation importante des enfants de Kasa-vubu a répondu présente à cette célébration.
Elle a ainsi survolés la genèse de la « Convention Relative aux Droits de l’Enfant », tout en lançant un appel à une réflexion aux voies et moyens susceptibles de mettre fin aux violences faites aux enfants ainsi qu’à la prise de conscience non seulement des obligations des enfants, mais également de leurs droits, surtout en évitant dans notre société des comportements de genre conflits, guerres, discours révoltants et discrimination, car les premières victimes en sont les enfants.
Quant aux enfants, Madame Bébé MBUYI leur a signifié que l’on ne peut pas parler des droits des enfants sans eux. Ils doivent alors être attentifs à tout ce qu’on leur apprend : le respect des aînés et des autorités, celui des biens , le devoir envers Dieu, autrui et envers soi-même.
Elle a terminé son allocution en avisant que ce problème des enfants nous intéresse tous, car préparer la relève, c’est l’assurance d’une nation forte éprise de paix et de justice.
L’exposition est intervenu immédiatement, traitant divers maux qu’endurent les enfants dans nos communautés, entre autres :
- Le tapage de tout temps qui ne favorise pas les études ;
- L’exclusion de la famille (mère & enfants après la mort du père) par la famille paternelle. Questions d’héritage !
- La privation à la distraction et autre jeu ;
- Le harcèlement sexuel à l’école ;
- L’injustice des tuteurs des orphelins par rapport à leurs propres enfants et les conséquences qui s’en suivent ;
- Le sort de l’enfant lors du divorce ;
- La marginalisation de la jeune fille par rapport au jeune garçon. Cas des occupations et des considérations dans le ménage ;
- Le débordement du travail des enfants en famille, sans respect de repos ; ...
Le débat a été plus marqué par la crainte de l’enfant qui s’inquiète du comportement des aînés sur eux. « Nous sommes malmenés même dans nos petites occupations, par ceux qui doivent nous encadrer, et cela au vu et au su des agents de l’ordre. N’avons pas droit à l’expression et à la liberté ? ».
En synthèse, Madame le Bourgmestre a signifié que la communauté est vaste et que le manquement arrive toujours par des inciviques. Toutefois, par ignorance, l’enfant n’arrive pas à dénoncer les menaces qu’il subit, auprès de l’autorité de l’Etat. Pourtant c’est ainsi qu’il se protégera. Le comité des enfants ne communique pas de rapport et les agents sociaux ne collaborent pas réellement avec la municipalité.
Elle invite alors tout les couches de la communauté, y compris les enfants, dans le mécanisme de sensibilisation et dénonciation de tout acte illégal.
Le mot des enfants a été suivi de celui de clôture de Madame le Chef de service de Genre qui, à son tour rassure que désormais, l’enfant rentre dans la préoccupation de notre communauté. Elle a donc préféré formuler des recommandations tant à la communauté locale toute entière afin que tous les enfants de Kasa-vubu vivent en paix, avec tous les droits notamment le droit à la protection, à l’éduction et à la santé.
Fait à Kinshasa, le 13/12/2008
Le Rapporteur Le Chef de Service de Genre,
Président de MRNU/ONGD Enfant et femme
Christ MASOMO Marguerite MPALA
Visa du Bourgmestre
Bébé MBUYI META